Nouveaux records en Amérique
Les commandes de robot en Amérique du Nord ont atteint de nouveaux records au cours des neuf premiers mois de 2014, selon le groupe de commerce de l’industrie Robotics Industries Association (RIA). 21.235 robots, pour une valeur de 1,2 milliards de $, ont été commandés, soit une augmentation de 35 % en unités et 22 % en montant par rapport à 2013. Les précédents records sont battus. Ils remontaient… à l’année dernière. Les ventes ont continué à être particulièrement fortes dans l’industrie automobile, avec une hausse de 48 %. Les autres industries telles que l’électronique, l’alimentation et les biens de consommation ont affiché une croissance à deux chiffres. 230.000 robots sont maintenant utilisés dans les usines des États-Unis, plaçant le pays juste derrière le Japon. Pour Automate 2015, le salon qui aura lieu du 23 au 26 mars à Chicago, la salle d’exposition 2015 est déjà plus grande de 40 % par rapport à celle de 2013.
Des essaims de robots vont changer la guerre
Des essaims de robots militarisés interconnectés pourraient déclencher une course aux armements. Ils offriront une plus grande portée et la capacité de mener des « missions suicide » sans risque, selon le rapport intitulé «Les robots sur le champ de bataille partie II : les essaims arrivent ». Il prévoit que dans un proche avenir, des essaims de systèmes robotiques bouleverseront les opérations militaires du fait de leurs capacités de coordination, d’intelligence, et de vitesse, et que les États-Unis doivent mettre l’accent sur ces technologies pour ne pas perdre leur statut de première puissance. Mais la plupart des innovations qui permettent l’essaimage seront disponibles à un large éventail d’acteurs. Certains affirment que les compressions budgétaires de la défense des États-Unis menacent de paralyser l’investissement dans ces nouvelles technologies cruciales et pourraient rendre le pays vulnérable. Le rapport va jusqu’à laisser entendre que le Pentagone commencer à étudier des « plates-formes » d’essaimage.
Mars 2015 : Hugh Jackman face à Chappie
Après avoir été kidnappé à sa naissance par des criminels, Chappie devient le fils adoptif d’une famille dysfonctionnelle. Il est doté de pouvoirs exceptionnels. Un vrai prodige. Mais Chappie est aussi un robot. Après District 9 et Elysium, le réalisateur Neill Blomkamp entraîne Hugh Jackman dans un troisième film futuriste dans la veine d’E.T., mais avec sa touche si particulière et engagée. Comme tout enfant, Chappie est le produit de son environnement, pour le meilleur et pour le pire. Il cherche sa voie pour devenir un homme, mais c’est le premier robot ayant la capacité de penser et de ressentir par lui-même. Sa vie, son histoire vont changer la façon dont le monde regarde les robots et les hommes. Adaptation du court métrage Tetra Vaal, une fausse pub avec des robots policiers, Chappie mettra en scène Hugh Jackman, Sigourney Weaver, Sharlto Copley (dans le rôle du robot), Dev Patel (Slumdog Millionaire) et deux membres du groupe de rap-rave sud-africain Die Antwoord, Ninja et Yo-Landi. Sur les écrans français le 4 mars 2015.
Les missiles auront le choix
Le missile Long Range est en cours de développement par Lockheed Martin. Il pourra manoeuvrer de façon autonome pour éviter les radars, sans contact radio avec un contrôleur. En 2012, le Pentagone traçait une ligne entre les armes semi-autonomes, dont la cible est choisie par un opérateur et les armes autonomes qui peuvent engager une cible sans intervention. Les armes doivent être « conçues pour permettre aux commandants et aux opérateurs d’exercer des niveaux appropriés de jugement humain sur l’usage de la force. » Des termes trop vagues pour les spécialistes et qui autorisent le ciblage automatisé. Le Pentagone affirme que le nouveau missile est seulement semi-autonome et que les humains ont « suffisamment » le contrôle du ciblage mais sans préciser la façon dont l’objectif est décidé. Selon Mark Gubrud, membre du Comité international pour le contrôle des armes robotisée, « il sera autonome lors de la recherche de la flotte ennemie». Paul Scharre, un rédacteur de la directive, a déclaré: «Il est utile de se demander si la ligne a été franchie. »
Google locataire de la NASA
Google a conclu pour 1,2 Mds $ un bail de 60 ans avec la NASA pour l’aérodrome de Moffett Field. L’entreprise investira 200 M $ sur le site, proche du siège de Mountain View. L’installation est prévue pour la recherche, l’assemblage et les tests dans les domaines de la robotique, l’exploration de l’espace et l’aviation. Par ailleurs, Andy Rubin, créateur d’Android, et qui dirigeait la filière robotique du groupe, se retire au profit de James Kuffner, un chercheur. En Juin, Google a acquis la société d’imagerie satellitaire Skybox Imaging pour 500 M $ pour renforcer ses services de cartographie et améliorer l’accès à Internet. La société travaille également avec la NASA pour développer des robots intelligents, conçus pour voler autour de la Station spatiale internationale et reprendre certaines tâches des astronautes. David Radcliffe, vice-président de l’immobilier pour le groupe s’est déclaré « impatient de restaurer Hangar One, qui était considéré comme l’un des sites historiques les plus menacés aux États-Unis. » Hangar One hébergeait des dirigeables dans les années 1930.
Le campus Microsoft sous bonne surveillance
Knightscope K5 est en test au campus Microsoft Silicon Valley. Il mesure 1,5 m, pèse 136 kg, est bardé de capteurs et de caméras, a un air de famille avec R2D2 et a une grande batterie qui lui assure 24 h d’autonomie. Il effectue des patrouilles de surveillance au tarif de 6,25 $ de l’heure, soit moins de la moitié du salaire horaire moyen d’un agent de sécurité aux Etats-Unis. Le K5 est capable d’entendre, de voir, de sentir et même de ressentir grâce à des capteurs connectés à un algorithme d’analyse prédictive. Il filme à 360° de jour comme de nuit, embarque un module GPS et roule à 8 km/h. Il peut alerter les autorités en cas d’activité illicite. Il détecte les odeurs anormales, les radiations, les bruits suspects tels que les bris de verre. Les flux vidéo sont consultables en temps réel par les forces de l’ordre. Cerise sur le gateau : il analyse les plaques d’immatriculation pour rechercher le numéro dans une base de données.
L’article dans son intégralité est paru dans Planète Robots n°32 du 1er Mars 2015.